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Mazarinade n° A_4_8

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La Mothe-Houdancourt, Henri de [?] [1649], CINQVIESME FACTVM, POVR MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONE ET MARESCHAL DE FRANCE. CONTENANT LES INIVSTES ET extraordinaires procedures faites contre luy, par les artifices du Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_8.


par lesquelles le Roy reconnoissoit, que toutes les choses
extraordinaires qu’ils auoient veu faire à M. le Procureur
general dans la suite de l’affaire du Mareschal de
la Mothe, estoient par les ordres expres que sa Majesté
luy en auoit donnez. Ainsi que le Roy approuuoit
les menaces de Semestres, de veniats, & d’interdictions,
mesme que dans cette approbation generale pouuoit
estre comprise vne faulseté, dont M. l’Euesque de Rennes
leur auoit fait plainte.
 
Ce n’est pas tout, M. le Cardinal voulant oster à M.
le Mareschal de la Mothe tous moyens de se deffendre ;
fit donner Arrest au Conseil d’en-haut signé le Tellier ;
par lequel il estoit deffendu au sieur de Laborye son Aduocat,
& à tout autre d’agir pour luy : auec deffenses à
tous Greffiers, de luy deliurer aucuns actes. Cet Arrest
quoy que contre le droict des gents, & contre la pieté
Chrestienne, qui commande de secourir les affligez &
prisonniers, fut signifié audit Aduocat & Greffiers par
vn Huissier du Conseil. Marque certaine à la posterité
de la iustice qui a esté pratiquée en France pendant le
ministere du Cardinal.
De plus M. le Cardinal par lettres de cachet, signées
le Tellier : fit faire commandement à M. l’Euesque de
Rennes de sortir de Grenoble où il sollicitoit alors le
procez de M. son frere : ledit Seigneur se trouuant
malade s’en excusa, & l’escriuit à sa Majesté, mais
mondit sieur le Cardinal ne pouuant admettre ses excuses,
enuoya le sieur de Primaudaye Gentil-homme
Huguenot, pour le faire obeïr de gré ou de force,
auec ordre de l’accompagner iusques à son Diocese. Digne
choix de S. Em. qui apprehendoit qu’vn Catholique
n’eust peut estre en trop de respects enuers la persõne
sacrée d’vn Euesque. Enfin ce Gentil homme, quoy
que de religion contraire, le trouuant effectiuement malade,
ne iugea à propos de le contraindre à se mettre en
chemin : Il le manda à la Cour par Courrier expres ;