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Mazarinade n° A_5_91

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I. D. L. T. [signé] [1649], LETTRE CVRIEVSE SVR CE QVI S’EST PASSÉ DE plus remarquable à Paris depuis le iour des Roys, iusques à la fin de la premiere Conference; Auec vn petit discours de la vie & de la mort de Monsieur le Comte de Soissons. , françaisRéférence RIM : M0_1835. Cote locale : A_5_91.


d’honnestes gens a qui l’on n’a iamais dedié de liures :
Si ce Ministre eust bien consideré que les choses de ce
monde ne sont iamais en vn mesme estat, & qu’elles
commencent à decliner si tost qu’elles sont arriuées à
leur periode, il n’eust peut-estre pas porté l’authorité
Royale au poinct où il l’auoit mise ; Il est vray que
quand il estoit question d’establir quelques monopoles,
les, ou de venger des iniures particulieres, il la faisoit
monter bien haut : mais quand il s’agissoit de ses interests,
il la faisoit tomber du faiste au precipice. Chacun
sçait que si le Roy auoit quelques fideles seruiteurs qui
ne voulussent pas estre ses pensionnaires, parce que
nul ne peut seruir fidelement deux maistres, il entroit
aussi-tost en deffiance ; & comme c’est l’ordinaire des
fourbes de perdre ceux qu’ils ne peuuent corrompre,
il auoit bien la hardiesse d’enuoyer dire à sa Majesté,
qu’il failloit qu’elle les ostast d’aupres d’elle, ou qu’il
ne pourroit pas luy rendre ses visites en seureté ; Messieurs
de Treuille, de Valance, de Fontenay, & quelques
autres pourroient bien rendre tesmoignage de ce
que ie dis.
 
Ie ne m’estendray pas dauantage sur ce suiet : mais
ie diray hardiment que si la maison d’Austriche a esté
abaissée, c’est plustost par la generosité de Louis le Iuste,
& par le bon-heur de ses armes, que par l’eleuation
d’Armand à la conduite des affaires ; & ie ne sçaurois
souffrir qu’on luy attribuë l’honneur de la prise de la
Rochelle, sans dire que c’est faire tort à quantité de