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Mazarinade n° B_15_14

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Faure,? [?] [1652 [?]], PIECE DE PONTOISE. LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2759. Cote locale : B_15_14.

d’vn Chancelier, qui sans le Roy est vn organe
monstrueux qui agit & parle sans ame, d’vn
Garde des Sceaux sans cachet, d’vn Surintendant
sans finances, de Secretaires & de Ministres d’Estat
sans Estat. La Tragedie qui nous jouë depuis si
long-temps n’est pas finie, puis qu’encore on distribuë
des personnages ; Nous souhaitterions seulement
pour l’honneur de ces Messieurs, & pour leurs
agreables seruices, que leurs Charges fussent mieux
remplies, & qu’à l’issuë du Theatre ils ne reuinssent
point à leur premiere taille.
 
La superstition, Monsieur, est plus impie que l’Atheïsme,
la raillerie offense moins les Dieux que le
scrupule ; ma plume est trop moderée pour vous exprimer
la fureur des aueugles obeïssans contre l’Arrest
de nos Senateurs éclairez : Quel sort, disent-ils,
a fait de nos sages Magistrats des Roys insensez,
& change ainsi leurs humbles remonstrances en
vne superbe tyrannie : Au commencement les soins
qu’ils prenoient du pupille estoient authorisez de
leurs pretentions sur la Regence, la Majorité deuoit
terminer le differend des Tuteurs, & les renuoyer
à l’exercice de leurs charges : Mais cõme on
ne monte que par degrez, & que le premier pas dans
le gouuernement, est flatteur & delicat ; vne petite
faute déguisée les a disposez à vn crime manifeste,
ils se sont égarez dans la route qu’ils ont continuée
sous le Roy Maieur contre leur parole & leur deuoir :
les Assemblées, les Remonstrances & les
Arrests les ont conduit à cét horrible Attentat qui
ne leur laisse rien du Prince que son image pour
l’employer dans l’abus & le malefice ; afin d’auoir