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Mazarinade n° C_8_66

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Davenne, François [?] [1649], SOVPIRS FRANCOIS SVR LA PAIX ITALIENNE. AVEC L’AVGMENTATION. Edition derniere, reveuë exactement corrigée. Iouxte la Copie imprimée à Anvers. , françaisRéférence RIM : M0_3711. Cote locale : C_8_66.



Au Tribunal de Dieu, pour hâter sa vangeance
Sar ces cruels Demons, qui tourmentent la France.
 
 
Encor, si seulement Paris
Eut esté l’objet de leur rage ;
Mais qu’avoient fait aux Favoris
Tous ces pauvres gens de Village ?
Apres tous les imposts, devoient-ils des tourmens ?
Apres leurs sueurs & leurs peines
Faloit il le sang de leurs veines,
Et les abandonner aux brutes Allemans ?
Tyrans, vous faites pis que ceux des premiers àges,
Qui livroient les Martyrs à des bêtes sauvages.
 
 
C’eut esté peu, des cruautez,
On a veu jusques dans les Temples,
D’effroyables impietez,
Qui jamais n’avoient eu d’exemples ;
On y a vû loger les hommes & chevaux,
Et au lieu d’Autels leur mangeoire,
Et au lieu d’actions de gloire,
On a vû les Demons dans ces hommes brutaux
Faire là des excez, & vomir des blasphêmes,
Qu’ils n’oserent jamais au fonds des Enfers mêmes.
 
 
On a vû ces monstres nouveaux
Des Aubes faire des chemises ;
Et des housses à leurs chevaux,
Des saints Ornemens des Eglises :
Iusqu’au pied des Autels on a vû ces voleurs
Forcer les filles & les femmes,
Avec des traittemens infames,
Sans respecter le lieu, ny Dieu, ny les Pasteurs,
Qui voulans s’opposer à ces horribles crimes,
De Prêtres qu’ils estoient, ont esté faits victimes,
 
 
Nanterre qui nous a donné
Notre incomparable Patrone,