[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_9_15

Image de la page

Anonyme [1650], RESPONSE DE MESSIEVRS LES PRINCES AVX CALOMNIES & impostures du Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_3399. Cote locale : A_9_15.


en Flandres, Furnes, Dunkerque, Mardik, Ypre,
sans compter celles qu’il a conserué. Ne se souuientelle
pas des perils qu’il a couru, qu’il a exposé cent fois
sa personne pour le bien & pour le salut de l’Estat,
qu’enfin il a acheté quelques-vnes de ses conquestes
au prix de son sang qu’il a versé volontiers pour la gloire
de sa Regence.
 
Mais sa Majesté apres auoir tesmoigné tant de passion
de conseruer son authorité, peut-elle oublier la
fidelité, la prudence, les vigilances, & le courage, auec
lesquels il la maintenuë cét hyuer dernier, contre le
Party le plus grand & le plus formidable qui eust iamais
esté en France, fortifié du consentement vniuersel
que tous les François donnoient à l’esloignement
du Cardinal Mazarin, l’obiet de la haine publique, ne
se souuient elle plus du miserable estat auquel elle
estoit reduite, de l’Vnion de tous les Parlemens, de
la Declaration de toutes les Villes, de la disposition
de tous les Peuples, où est-ce qu’elle pouuoit estre en
seureté dans le Royaume si M. le Prince n’eust conserué
par ses soins & par son courage le poste saint Germain,
& ceux qu’il auoit pris autour de Paris, combien
de fois la timidité & la foiblesse du Ministre qui sont
ses plus fidelles Conseillers, (quoy qu’il les vueille aujourd’huy
faire passer pour vn tesmoignage de sa prudence)
luy ont-elles fait proposer de les abandonner, &
pour dire vray combien de fois a-t’on pris resolution
de partir, ne sçait on pas bien qu’on ne pouuoit rasseurer
ce lasche, ne sçait-on pas bien que iamais l’on n’y seroit
demeuré deux iours sans les asseurances que ce
grand Prince donna de conseruer la personne du Roy
de la Reyne ; Mais auec quel soin s’est-il acquité de cét
engagement d’honneur, & de cét employ glorieux,
Leurs Maiestez en sont tesmoins, elles ont veu trois