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Mazarinade n° A_9_15

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Anonyme [1650], RESPONSE DE MESSIEVRS LES PRINCES AVX CALOMNIES & impostures du Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_3399. Cote locale : A_9_15.


qu’enfin l’on demeura d’accord de la Declaration
du vingt deuxiéme Octobre, qui fut vn ouurage
absolument necessaire pour restablir la confiance. S’il
eust eu dessein d’aneantir l’authorité du Roy, s’il eust
pensé à se fortifier contre sa puissance, il eust ménagé
Messieurs du Parlement, se feust trouué à leurs deliberations,
les eust fortifiez par sa presence, eust appuyé
les demandes qui faisoient à la Reyne, d’esloigner le
Cardinal Mazarin, & le consentement qu’il y eust apporté,
eut ratifié la forme de le demander, qui seule a
esté improuuée par quelques-vns, tout le monde au
fond estant demeuré d’accord que ç’eust esté le bien de
l’Estat de se défaire d’vn si impertinent Ministre.
 
S’il eust recherché les occasions d’exciter vne guerre
ciuile, comme l’on l’en accuse, eust-il méprisé celle
qu’auoit fait naistre le Cardinal Mazarin, la plus
aduantageuse pour contenter vn esprit ambitieux, qui
aye iamais esté ; le party estoit tout formé, le Parlement
de Paris estoit declaré, tous les autres s’interessoient
en sa conseruation, les peuples suiuoient leurs
mouuemens, il n’auoit qu’à se mettre à la teste des
troupes, il couroit à vne victoire certaine, prenoit
des establissemens solides & asseurez qui n’eussent
plus dependu du caprice & de la ialousie d’vn Fauory ;
Mais il a preferé à tous ses aduantages le bien du seruice
du Roy & de l’Estat, qui consiste au maintien de
la puissance du Souuerain & à la conseruation des loix
fondamentales du Royaume & des Parlements qui en
sont depositaires. Dés lors que Monsieur le Prince a
trouué ce iuste temperamment qui conseruoit l’authorité
Royale, & faisoit la felicité des peuples, si elle
n’eust pas esté corrompuë par la malice du Cardinal
Mazarin. Il a souhaité la paix & de mettre fin à
vne guerre qui ne pouuoit establir sa puissance que