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Mazarinade n° C_3_21

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Anonyme [1649], RESPONSE DE LA PLVS FAMEVSE COQVETTE DE L’VNIVERS, A LA LETTRE DV PLVS MALHEVREVX Courtisan de la Terre. Auec plusieurs Questions qu’elle luy fait, pour sçauoir l’explication de ce qu’il veut dire. , françaisRéférence RIM : M0_3393. Cote locale : C_3_21.



XXIV. Si vn homme cesse de representer les defauts d’vne Dame,
en cessant de l’accuser faussement.
XXV. Si vn homme qui confesse auoir l’humeur extremement
medisante, doit estre creu, lors qu’il parle mal d’autruy.
XXVI. Si vn homme qui n’a que des inclinations, à parler mal
d’autruy, a droir de desaprouuer le vice, & d’estimer la vertu.
XXVII. Si sa plume a droit aussi de flatter ou de médire.
XXVIII. Si vn homme qui ne veut pas dire du bien d’vne
personne, quelque aduantage qui luy en puisse arriuer, n’est pas
meschant iusques au dernier point.
XXIX. Si les volontez d’vne Dame vertueuse doiuent dépendre
de celles d’vn reprouué.
XXX. Si vn Dame qui consentiroit aux lubricitez d’vn homme,
seroit moins connuë & plus aymée.
XXXI. Si ceux qu’vne Dame considere, doiuent estre aussi
glorieux, qu’elle donne son honneur à vn infame, que honteux
du mépris que ce miserable fait de sa vertu.
XXXII. Si les humeurs contraires à vn meschant homme, se
peuuent appeller caprices.
XXXIII. S’il ést permis de mal faire, à cause que les indulgences
sont déstinées pour ceux qui se veulent remettre en grace.
XXXIV. Si vn homme qui ne sçauroit pas trahir ses pensées
pour la Reine de tout l’Vniuers, se peut auec raison dire courtisan.
XXXV. Si vne médisance extremement libertine, peut seruir
d’excuse à celuy qui médit.
XXXVI. Si vn homme a suiet de faire penitence du bieu qu’il
procure à son prochain.
XXXVII. Si vne Dame fait mal en se gardant de pecher.
XXXVIII. Si vn Caualier grandement médisant, peut donner
vn bon conseil à vne Dame, de laquelle il cherit le visage, & deteste
la bonne conduite.

FIN.