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Mazarinade n° C_9_69

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Anonyme [1649 [?]], REQVESTE DES PROVINCES ET DES VILLES de France, A NOSSEIGNEVRS DV PARLEMENT DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_3492. Cote locale : C_9_69.


pour se monstrer aux portes de Paris au temps qu’il y
pouuoit estre desiré ; mais ce retardement ne doit
estre attribué qu’aux mauuais ordres qui ont esté mis
pour faire passer les lettres, & nous apprendre le veritable
estat des affaires, que nous n’auons pas plustost
sceu, que l’amour du pays & de la liberté, nous a fait
ietter dans les mesmes perils dont nous vous voyons
menassez, afin que nous puissions auecque vous, ou
conseruer l’Estat entier, & dans sa premiere forme,
ou que si Dieu auoit ordonné la reuolution de cette
Monarchie, la posterité sceust au moins que nous
auons preferé de nous enseuelir auecque honneur
sous les ruines de ce vaste Empire, plustost que de
consentir auec infamie au renuersement de nos loix,
& de surviure honteusement à la perte de nostre ancienne
liberté, & nous n’auons point apprehendé
que ceux qui iugeront sainement des choses, vous reprochent,
ny à nous qui n’auons fait que vous suiure ;
en cette prise d’armes, à laquelle on vous a forcez par
cette derniere necessité, où vn Ministre ignorant vous
a reduit, de songer à vous deffendre, ou de vous voir
tomber, & tout l’Estat auec vous, sous l’oppression
de cét vsurpateur ; le Roy mesme pour lequel nous
n’auons iamais eu que des ressentimens de respect &
de veneration, ne trouuera pas qu’il se soit rien passé
en cecy contre le bien de son seruice, & contre l’obeïssance
qui luy est deuë. Il ne sçauroit approuuer
que ceux qui ont à present sa personne entre leurs
mains, & qui abusent insolemment de son nom dans
l’innocence de ses ans, ayent voulu porter son authorité