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Mazarinade n° A_8_67

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Anonyme [1649], REQVESTE DE TOVTES LES DAMES ET BOVRGEOISES de la Ville de Paris. PRESENTÉE A LA REYNE le Dimanche 7. iour de Mars 1649. , françaisRéférence RIM : M0_3482. Cote locale : A_8_67.


n’en ont iamais peu souffrir les moindres idées, qu’en
detestant la ruine de ceux qui s’efforçoient de leurs
en laisser quelques mauuaises impressions : qu’au contraire,
nous pourrons dire, auec l’estonnement d’vn
chacun, que l’on a plustost admiré son courage & sa
constance, que non pas les trauaux, & les calamitez
dans lesquelles ses fidels Sujets ont esté reduits depuis
deux mois. Il est donc à croire MADAME,
que Dieu conduit vostre Majesté dans son gouuernement,
& qu’il veut que ce soit d’elle mesme que
nous receuions la liberté, afin que nous puissions apprendre
à la posterité, que si nous auons esté tourmentez
durant sa Regence, que ce n’estoit pas de son
consentement, ny de ses propres mouuemens, mais
plustost par la meschancete d’vn Ennemy de son
Royaume, qui vouloit, pour ainsi dire, enuier son
bon-heur, qui souhaittoit sa fortune, & qui desiroit
participer à la gloire qu’elle a si iustement meritée
aupres de cette belliqueuse Nation, qui n’a peu souffrir
que ce superbe Sicilien s’égalast par sa tyrannie
à sa Majesté, en desirant ternir & frustrer la reputation
qu’elle a acquise par ses merites, & ses propres
vertus. C’est donc par les moyens de cet Estranger,
MADAME, que nous souffrons, & non pas par les
vostres ; c’est de luy seul que la France generalement
en veut tirer vne punition exemplaire ; & qu’elle desire,
auec vostre permission, apprendre à tous les Fauoris
qui suruiendront, à ne pas abuser de l’authorité
qu’on leur confie, ny de vouloir encherir par dessus,
& s’esleuer plus haut, pour estre abatardis peu