[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_17_3

Image de la page

Anonyme [1651 [?]], REPONSE AV LIBELLE INTITVLE LE FRANC-BOVRGEOIS. , français, latinRéférence RIM : M0_3378. Cote locale : B_17_3.


de la complaisance pour luy, M. le Prince a tort
de s’opposer au retour du Cardinal son maistre,
il faut qu’il s’éloigne pour luy faire place, il
faut luy rendre toute sorte de mauuais offices
dans le Palais Royal s’il ny consent, & la presence
du premier Prince du Sang n’est point si necessaire
dans les conseils du Roy, que celle du
dernier de tous les Ministres du dernier de tous
les hommes.
 
Et puis M. le Prince n’est pas si passionné
pour le bien public, dit ce faux-franc Bourgeois
qu’il veille long-temps demeurer icy si
l’on n’adhere à ses emportemẽs, il a des ja éloigné
sa famile, il a jetté les fondemens d’vne
guerre ciuile, il se va retirer vers des Peuples qui
l’appelent, & les plus éclairés le considerent
des-ja comme vn homme qui va deuenir ennemy
du Roy.
C’est vne chose estrange que l’aueuglement
des hommes qui se laissent emporter aux mouuements
de leurs passions. Celuy-cy demande
tantost auec chaleur l’éloignement de M. le
Prince qu’il considere comme vn inuincible
obstacle au retour du Cardinal Mazarin son
Maistre, & tantost il en parle comme de la chose
la plus fatale au repos de l’Estat, s’il reuient à
Paris, c’est dit-il pour y brauer auec sa liurée tout
le Palais Royal, & s’il en sort c’est pour porter
le feu de la sedition dans la Prouince. Pour destruire
tous les iniustes soupçons que les esprits
malicieux forment au desauantage de la