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Mazarinade n° C_9_42

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Anonyme [1649], REMONTRANCE DV ROY A LA REINE REGENTE, Sur l’obligation qu’ont leurs Majestez de cesser en bref le Siege de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_3321. Cote locale : C_9_42.

puisse le faire paroistre, auec le temps & les occasions. Ne le promettez-vous
pas enfin à tous nos subiets, sans en excepter seulement
le moindre, pour qu’ils puissent viure Dieu aydant heur eux
tout le temps qui reste de vostre regence, attendant que Dieu leur
fasse pendant le cours de mon regne enfin ressentir vn eschantillon
dés biens qu’il reserue à leur departir dans le bien-heureux
seiour de sa gloire, sans toutefois rien presumer icy de nos propres
forces, toutes empruntées de ses seules graces. Oüy, Sire, & ie
le promets à Dieu de bon cœur, pour mille raisons qui m’obligent
icy de luy ratifier, sur la part que i’ose pretendre à sa gloire.
Oüy, ie le promets à la Vierge, qui est ma bonne maistresse, &
qui est apres luy tout mon esperance. Oüy, ie le promets à l’Ange,
que i’ose icy appeller pour me seruir d’vn fidelle temoin.
Ouy, ie le promets à vous, que i’honore, & comme vn bon fils, &
comme mon Roy, au delà de tout ce qui ne peut estre ny Dieu,
ny Celeste. Et ie le promets vne fois pour toutes à nos subiets,
pour leur faire voir plus par des effets que par des parolles iusques
à quel poinct ie leur desire estre aussi bonne Reyne, comme
iusques icy ils m’ont tous esté fidelles subiets. En tesmoin
dequoy ie veux que le bien que ie leur desire & leur pretends faire,
leur serue de regle pour bien s’acquitter de l’obligation qu’ils
ont tres-estroitte de m’aymer tousiours, & à m’honorer, & comme
leur Reyne, & comme la mere tutrice & regente de vostre
Maiesté, & de vos Estats. Ainsi soit-il.