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Mazarinade n° B_20_43

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Anonyme [1652], REMEDE AVX MAL-HEVRS DE L’ESTAT AV SVIET DE LA QVESTION. SI LA VOIX DV PEVPLE est la voix de Dieu. , françaisRéférence RIM : M0_3270. Cote locale : B_20_43.

empruntée, & seulement pour quelques annees. S’il
fait obseruer les loix à la rigueur, on en murmure, s’il
est trop indulgent, on en abuse, s’il gouuerne bien
on y trouuera à redire, s’il s’enrichit, on luy porte enuie,
s’il espargne les Finances de son maistre sans en
faire part aux autres, on l’accuse de vilennie & d’auarice,
s’il en fait part on est iamais content, s’il ne
s’enrichit & fait des amis, il n’a point d’esprit. Enfin
quoy qu’il fasse. on y trouue à redire. Il faut donc
qu’il se fasse des amis qui luy seruent de tesmoins enuers
le Prince d’auoir bien geré sa charge. Il faut
donc suiure le chemin ordinaire d’appaiser & de contenter
les Grands. Ce qui ce peut faire qu’en prodigant
les biens du Prince & de ses suiets. Ainsi il se
faut resoudre au Væ de l’Escriture.
 
Arreste-toy plume ! puis que la consequence que
tu escrits, nous estant feuneste. Mais ô François que
ie coniure ! A tant de maux que vous souffrez, ne
trouuerez vous aucun remede ? Mais pour mieux
dire, pourquoy ne l’embrassez-vous point lors qu’on
vous le monstre ? Ma plume ne seruira que de redite,
apres tant de pleintes de tant de maux que nous auons
experimenté en France depuis longues années
aussi inutillement comme ie crains que iamais
Quoy qu’il arriue, si faut-il escrire le premier remede,
& le plus important, ou que le Ciel m’en demente :
c’est la bonne education d’vn Roy pupil, l’instruction
à la vertu, & aux meilleurs moyens de gouuerner
son Estat ; plus par les exemples des Grands
& vertueux Monarques qui ont regné heureusement,