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Mazarinade n° C_11_22

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Anonyme [1651], RECIT VERITABLE DE CE QVI C’EST PASSÉ AV PARLEMENT TOVCHANT LA DECLARATION de mil six cens quinze. , françaisRéférence RIM : M0_3008. Cote locale : C_11_22.

de grands maux, ont estimé qu’il y conuient pouruoir
par prompts remedes, & que si la Cour à iamais
témoigné sa fidelité, s’est renduë digne du
beau titre du Senat Romain, que les Empereurs
appelloient fidel, s’assurants sur sa prudence &
loyauté de Conseils, disants bien sçauoir ce qui
auoit esté ordonné auec leur Conseil, tourneroit
à la fidelité de leur empire & à leur gloire, c’estoit
à present que la preuue s’en deuoit faire &
rendre auec toutes considerations de prudence,
par le moyen desquelles l’authorité Royalle demeure
salue, estant en cette rencontre à peser ce
qui a esté dit par le Roy Sage, que celuy qui lasche
les eaux & leur donne cours, est le commencement
des débats. A quoy estoit besoin de prendre
garde & gouuerner ainsi qu’en estat semblable
à ce temps, auoient fait les bons François en
la premiere, seconde, & troisiéme race de nos
Roys, dont plusieurs exemples s’y pourroient raporter,
se contentera du tres bon Conseil donné
par l’Archeuesque de Rheims en son Epistre V.
écriuant aux Euesques de son diocese, & premiers
du Royaume, sur les mouuements qu’y fit Louys,
qui leua les armes, & mena les troupes en France
pendant que le Roy Charles le Chauue Empereur
des Romains, & Roy de France, faisoit le
voyage de Rome pour se faire couronner Empereur,
& receuoir la benediction spirituelle du Pape.
Ce sage Prelat leur écriuant par exortation digne