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Mazarinade n° B_14_6

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Anonyme [1652], PARIS EN DVEIL, REFLECHISSANT SVR SON Estat present, les perils ausquels elle a esté exposée, & les pertes qu’elle a faites la semaine derniere, & les dangers qui la menassent encor à l’aduenir. Foris interficit gladius & domi mors similis est. , français, latinRéférence RIM : M0_2693. Cote locale : B_14_6.


les changemens qui se font pour nostre bonheur,
le Ciel prend plaisir de nous vendre tousiours
les biens qu’il nous fait au prix de quelques
peines qu’il nous en couste de sorte que ie
puis esperer auec raison, qu’apres que la guerre
comme vne fatale peste aura consommé tout ce
qu’il y auoit de corrompu dans mes murs & aux
enuirons, ie verray ma santé naistre de ma maladie,
& n’esprouueray pas encore la funeste reuolution
que ie crains, puisque i’ay de si bons protecteurs
pour l’empescher. Que si mon Soleil m’abandonne
en la personne de mon Roy, ces astres
fauorables suffiront pour m’esclairer, & ne iettent
ils point déja des rayons auec tant d’éclat
que tous les yeux en sont esbloüis ? Sur tout ie les
prie de rendre leur influance fauorable au peuple,
& de croire que suiuant l’opinion de ces Anciens,
qui croyoient que les Astres tiroient leur
nourriture des fumées des Cieux & de la terre.
 
Les Princes tirent leur puissance de la bienveillance
& de la faueur des peuples ausquels ils
sont obligez de rendre par cette loy des bienfaits
pour de bonnes volontez & des effets pour
des desirs. Ainsi voyant cette parfaite vnion des
cœurs de tous mes suiets qui sont à present troublez
d’inquietudes & de craintes, ie verseray plus
de larmes deioye que ie n’en verse à present de