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Mazarinade n° C_12_36

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : C_12_36.


OVIDE PARLANT A TIESTE,
luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir
pour gouuerner vn Estat, & le rendre
victorieux malgré ses ennemis.

IE n’ay point cette erreur commune,
de iuger d’vn autre selon que ie suis.
I’en croy aysément des choses diuerses
à moy. Pour me sentir engagé
a vne forme, ie n’y oblige pas le
monde, comme chacun fait, & croy,
& conçoy mille contraires façons
de vie ? & au rebours du commun ; reçoy plus facilement
la difference, que la ressemblance en nous,
Ie decharge tant qu’on veut, vn autre estre, de mes
conditions & principes, & le consi lere simplement
en luy-mesme, sans relation, l’estoffant sur son propre
modelle. Pour n’estre coutinent, ie ne laisse d’auoüer
sincerement la continence des Fueillans &
des Capucins, & de bien trouuer l’air de leur train.
Ie m’insinuë par imagination fort bien en leur place :
& les ayme & les honore d’autant plus ; qu’ils sont
autres que moy. Ie desire singulierement, qu’on nous
iuge chacun à part soy, & qu’on ne me tire rien en
consequence des communs exemples. Ma foiblesse
n’altere aucunement les opinions que ie dois auoir
de la force & vigueur de ceux qui le meritent. Sunt
qui nihil suadens, quàm quod se imitari posse tonfidunt.
Rempant au limon de la terre, ie ne laisse pas de remarquer