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Mazarinade n° C_12_36

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : C_12_36.


au nostre, dit n’auoir iamais de cette escole veu sortir
nul grand homme de guerre, & nommément des
Maistres d’icelle Quant à ceux-là, nostre experience
en dit bien autant Du reste au moins pouuons nous
tenir que ce sont suffisances de nulle relation & correspondance.
Et en l’institution des enfans de sa police,
Platon interdit les arts de mener les poings, introduites
par Amycus & Epeius, & de lucter, par
Antæus & Cecyo : parce qu’elles ont autre but, que
de rendre la ieunesse aspre au seruice bellique, & n’y
conferent point.
 
La familiarité que i’ay auec ces personnages icy,
& l’assistance qu’ils font à ma vieillesse, & à mon liure
massonné purement de leurs despoüilles, m’obligent
à espouser leur honneur, Quant à Seneque,
parmy vne milliasse de petits liurets, que ceux de la
Religion pretenduë reformée font courrir pour la
deffense de leur cause, qui partent par fois de bonne
main, & qu’il est grand dommage n’estre embesongnée
à meilleur suiect, i’en ay veu autrefois vn
qui pour allonger & remplir la similitude qu’il veut
trouuer du gouuernement de nostre pauure Roy
Charles neufiéme, auec celuy de Neron, apparie
feu Monsieur le Chardinal de Lorraine auec Seneque,
leurs fortunes, d’auoir esté tous deux les premiers
au gouuernement de leurs Princes, & quant
& quant leurs mœurs, leurs conditions & leurs deportemens.
En quoy à mon opinion il fait bien de
l’honneur audit Seigneur Cardinal : car encore que
ie sois de ceux qui estiment autant son esprit, son
eloquence, son zele enuers sa religion & seruice de
son Roy, & sa bonne fortune, d’entre né, en vn
siecle où il fut si nouueau & si rare & quant & quant
si necessaire pour le bien public, d’auoir vn personnage
Ecclesiastique de telle noblesse & dignité,
suffisant & capable de sa charge : si est ce qu’à confesser