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Mazarinade n° C_12_36

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : C_12_36.


ne regarde qu’vne fin priuée : Qui nous apprend à
nous entreruiner, contre les loix & la iustice, & qui
en toute façon produit tousiours des effects dommageables.
Il est bien plus digne & mieux seant, de s’exercer
en choses qui asseurent, non qui offensent
nostre police, qui regardent la publique seureté &
la gloire commune Publius Rutilius Consuls fut le
premier qui instruisit le soldat, à manier ses armes
par adresse & science, qui conioignit l’art à la vertu :
non pour l’vsage de querelle priuée, ce fut pour
la guerre & querelle du peuple Romain. Escrime
populaire & ciuile. Et outre l’exemple de Cæsar,
qui ordonna aux siens de tirer principalement au
visage des gens d’armes de Pompeius en la bataille
de Pharsale : Mille autres chefs de guerre se sont
ainsi aduisez, d’inuenter nouuelle forme d’armes,
nouuelle forme de frapper & de se couurir, selon le
besoin de l’affaire presente. Mais tout ainsi que Philopœmen
condamna la lucte, en quoy il excelloit,
dautant que les preparatifs qu’on employoit à cet
exercice, estoit diuers à ceux, qui appartiennent à
la discipline millitaire, à laquelle seule il estimoit
les gens d’honneur se deuoir amuser : il me semble
aussi que cette addresse à quoy on façonne ses membres,
ces destours & mouuements, à quoy ou dresse
la ieunesse, en cette nouuelle escole, sont non seulement
inutiles, mais contraires plustost, & dommageables
à l’vsage du combat militaire : Aussi y employent
communement nos gens des armes particulieres,
& peculierement destinées à cet vsage. Et
i’ay veu, qu’on ne trouuoit guere bon : qu’vn Gentil
homme, conuié à l’espée & au pignard, s’offrit
en equipage de gendarme : Ny qu’vn autre offrist d’y
aller auec sa cappe, au lieu du poignard. Il est digne
de consideration, que Lachez, en Platon, parlant
d’vn apprentissage de manier les armes, conforme