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Mazarinade n° C_12_36

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : C_12_36.


à ce discours. Car mon frere sieur de Matecoulon,
fut conuié à Rome, à seconder vn Gentil homme
qu’il ne connoissoit guere, lequel estoit deffendeur,
& appellé par vn autre : En ce combat, il se trouua
de fortune auoir en teste vn qui luy estoit plus voisin
& plus connu, (ie voudrois qu’on me fist raison de
ce, loix d’honneur, qui vont si souuent chocquant
& troublant celles de la raison) Apres s’estre défaict
de son homme, voyant les deux maistres de la querelle,
en pieds encores, & entiers, il alla descharger
son compagnon. Que pouuoit-il moins ? deuoit il
se tenir coy, & regardé deffaire, si le fort l’eust ainsi
voulu, celuy pour la deffense duquel il estoit là venu ?
ce qu’il auoit fait iusques alors, ne seruoit rien à la
besogne : la querelle estoit indecise. La courtoisie
que vous pouuez, & certes deuez faire à vostre ennemy,
quand vous l’auez reduit en mauuais termes, &
à quelque grand desaduantage, ie ne vois pas comment
vous la puissiez faire, quand il va de l’interest
d’autruy, où vous n’estes que suiuant, où la dispute
n’est pas vostre. Il ne pouuoit estre ny iuste, ny courtois,
au hazard de celuy auquel il s’estoit presté :
Aussi fut-il deliuré des prisons d’Italie, par vne bien
soudaine & solemnelle recommandation de nostre
Roy. Indiscrette nation ! Nous ne nous contentons
pas de faire sçauoir vos vices, & folies, au monde,
par reputation : nous allons aux nations estrangeres,
pour les leur faire voir en presence. Mettez trois
François aux deserts de Lybie, ils ne seront pas vn
mois ensemble, sans se harceler & esgratigner : Vous
diriez que cette peregrination, est vne partie dressée,
pour donner aux estrangers le plaisirs de nos tragedies :
& le plus souuent à tels qui s’esioüissent de nos
maux, & qui s’en mocquent. Nous allons apprendre
en Italie à escrimer : & l’exerçons aux despens de nos
vies, auant que de le sçauoir : Si faudroit il suiuant