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Mazarinade n° C_12_36

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : C_12_36.


pour nous en dispenser. Ce sont coups de sa main diuine
qu’il nous faut, non pas imiter, mais admirer, &
exemples ordinaires marques d’vn expres & particulier
adueu du genre des miracles, qu’elle nous offre,
pour témoignage de sa toute puissance, au dessus de
nos ordres & de nos forces, qu’il est folie & impieté
d’essayer à representer, & que nous ne deuons pas
suiure, mais contempler, auec estonnement. Actes
de son personnage, non pas du nostre. Cotta proteste
bien opportunement, Cùm de religione agitur,
T. Coruncæum, P. Scipionem, P. Scauolam, Pontifices
maximos, non Zenonem, aut Cleanthem, aut Chrysippum,
sequor. Dieu le sçache en nostre presente, où
il y a cent articles à oster & remettre, grands & profonds
articles, combien ils sont qui se puissent
vanter d’auoir exactement reconnu les raisons &
fondemens de l’vn & de l’autre party. C’est vn
nombre, si c’est nombre qui n’auroit pas grand
moyen de nous troubler. Mais toute cette autre
presse, où va-t’elle ? sous quelle enseigne se iette t’elle
à quartier ? Il aduient de la leur, comme des autres
medecines foibles & mal appliquées : les humeurs
qu’elle vouloit purger en nous, elle les a eschauffées,
exasperées & aigries par le conflit, & si nous est demeurée
dans le corps. Elle n’a sceu nous purger par
sa foiblesse, & nous a cependant affoiblis, en maniere
que nous ne la pouuons vuider non plus, & ne
receuons de son operation, que des douleurs longues
& intestines. Si est-ce que la fortune reseruant tousiours
son authorité au dessus de nos discours, nous
presente aucunesfois la necessité si pressante, qu’il est
besoin que les loix luy fassent quelque place : Et
quand on resiste à l’accroissement d’vne innouation
qui vient par violence à s’introduire, de se tenir en
tout & par tout en bride contre ceux qui ont
la clef des champs, ausquels tout cela est loisible qui