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Mazarinade n° C_12_36

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Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : C_12_36.


son premier successeur est obligé d’en faire autant :
& passe le droict du Royaume au troisiesme successeur.
Où l’on diuersifie la forme de la police, selon
que les affaires semblent le requerir : Ou on depose le
Roy quand il semble bon, & luy substituë l’vn des
anciens à prendre le gouuernail de l’Estat, & le laisse
t’on par fois aussi és mains de la commune : où hommes
& femmes sont circoncis & pareillement baptisez.
Où le soldat, qui en vn ou diuers combats, est
arriué à presenter à son Roy sept testes d’ennemis, est
fait noble. Où l’on vit sous cette opinion si rare &
insatiable de la mortalité des ames. Où les femmes
s’accouchent sans plainte & sans effroy. Où les femmes
en l’vne & l’autre jambes portent des greues de
cuiure ; & si vn poulles mord, sont tenuës par deuoir
de magnanimite, de le remordre ; & n’osent espouser
qu’elles n’ayent offert à leur Roy, s’il le veut, leur
pucelage. Où l’on saluë mettant le doigt à terre, &
puis le haussant vers le ciel. Où les hommes portent
les charges sur la teste, les femmes sur les espaules :
elles pissent debout, les hommes accroupis Où ils
enuoyent de leur sang en signe d’amitié, & encensent
comme les Dieux, les hommes qu’ils veulent honorer.
Où non seulement iusqu’au quatriesme degré,
mais en aucun plus éloigné, la parenté n’est soufferte
aux mariages. Où les enfans sont quatre ans en nourrisse,
souuent douze : & là mesme il est estimé mortel
de donner à l’enfant à tetter tout le premier. Où les
peres ont charge du chastiment des masles, & les
meres à part, des femelles : & est le chastiment de
les fumer pendus par les pieds Où on fait circoncire
les femmes. Où l’on mange toute sorte d’herbes sans
autre discretion, que de refuser celles qui leur semblent
auoir senteur. Où tout est ouuert : & les maisons
pour belles & riches qu’elles soient, sans porte,
sans fenestre, sans coffre qui ferme : & sont les larrons