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Mazarinade n° B_11_23

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.


a corrigées, & enjoint aux Ecclesiastiques de donner l’absolution,
comme Ioannes Galli raconte qu’il fust fait en l’an 1396.
contre vn Euesque du Mans, qui au preiudice d’vn procez qui
estoit pendant en la iustice Royale, auoit excommunié vn nommé
Poncet ; ce qui fit que la Cour luy enjoignit de le faire deterrer,
& de l’absoudre mesme apres sa mort, pour monstrer
que les Parlemens accordent bien les excommunications comme
valables, mais aussi qu’ils en ordonnent l’absolution quand
la raison le veut pour la conseruation des anciens Decrets.
 
Le 5. Ianuier 1369. Charles V. Roy de France, & surnommé
le Sage, decerna des Lettres patentes par lesquelles fut deffendu
à tous les Prelats du Royaume, & à leurs Officiaux, de mettre
aucune interdiction, ny publier aucune sentence d’excommunication
és villes & lieux de son obeïssance, ce qui fut verifié
au Parlement de Paris.
Antiquæ ordinationes
Parlaments. Capel en ses
memoires,
tom 1. des
Libertez de
l’Eglise Gallic.
fol. 146.
Pithou ibid
fol. 272.
Les terreurs que vous donnez ne faisans peur qu’aux bonnes
femmes, & aux deuots Mazarins, vous auez raison de raconter
des histoires, qui pareillement ne peuuent faire aucune creance
qu’aupres de ceux qui prendront vos mensonges pour des
veritez, & qui seront aussi peu curieux de la sincerité des choses,
que vous estes adroit & impudent pour les corrompre &
les desguiser.
Vous dites en la page 5. de vos Sentimens bourus, Que nous
sçauons à quel point la mort du Cardinal de Guise esmut sa Sainteté contre
vn grand Roy qui n’en fut l’Autheur, que par vne absolue & inéuitable
necessité de sauuer sa Couronne. Et quelle donc pensons nous que seroit
l’indignation de ce tres-heureux Pape, si sous la seule & la simple
authorité d’vne puissance subalterne, l’on auoit entrepris vne violence,
qui à peine fut soufferte ou pardonnée à vne puissance Souueraine, & à
la redoutable Majesté du Prince, de qui les Magistrats tiennent en hommage
tous les droits qu’ils ont de commander aux peuples, & de leur rendre
la justice, &c.
Et en la page 21. vous alleguez Dominique Soto Espagnol
en son traitté, De Iustitia & Iure ; pour enseigner qu’on n’est point
obligé d’obeir au Roy quand il ordonne de tuer quelqu’vn sans y proceder
par les formes legitimes de la justice, &c.
La premiere partie de vostre cajolerie fait voir que vous taschez
de captiuer la bien-veillance du Pape, & de l’attirer à vostre