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Mazarinade n° B_11_23

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.


dit, que ; Parlamenti tanta est apud Francos authorit as, vt
propè Senatus Romani speciem habeat, Regesque bellum suscepturi authorem
fieri curiam velint, & in eius acta referri omnia ad Rempublicam
pertinentia ; Apud quam Edicta recitantur, quorum nulla ratio
prius habetur quam in supremo illo consessu promulgata sint.
 
Lupan. de
Magist. &
præf. Franc.
lib. 2. cap. de
Parlement.
Antoine Matarel Procureur General de la Reine, escriuant
contre François Hotman, & l’accusant de ce qu’il abaisse trop
dans sa Franco-Gallie, l’authorité Souueraine de nos Rois, en
luy despeignant quelle elle est, & comme elle s’exerce sur les
sujets, dit ; Dicam tamen quod ipse Hotomanus de industria prætermisit,
Reges nostros non omnia ex arbitrio facere ; Adjoûtant au fueillet
suiuant que ; Senatus quod Parlamentum vocant, est quid tertium
& arbitrum inter Principem & populum.
Matarel. in
Hotoma.
Franco-gal.
cap. 10.
Le docte Blacvod Conseiller au Presidial de Poictiers, & si
zelé pour la Royauté, dans son Apologie pour les Rois dit,
que ; Galliæ Reges, ne quid auarè, ne superbè, ne quid Tyrannicè committerent,
si quid grauioris momenti Edicto indigeret, eius authorem ac
fundum fieri Parisiensem senatum voluerunt ; Neque satis esse duxerunt
aulicorum procerum suffragio rem probari, nisi in Augusto illo Tribunali
promulgaretur. Cui non modo supplendæ legis aut corrigendæ, sed &
rejiciendæ potestatem contulerunt, si quid Reipublicæ damno, sancitum
esse videretur. Qua re Majestatem suam augustiorem fore temperamento
supremæ ditionis, ne dum ex ea quidquam derogatum iri iudicabant.
Blacvodeus
in Apolog.
pro Regibus,
cap. 35.
Tous ces liures, & vne infinité d’autres de cette nature, sont
imprimez auec Eloges, & dédiez à nos Rois mesmes, auec
noms d’Autheurs & d’Imprimeurs, auec Approbation & priuilege
au grand Seau ; Ce qui ne se trouuera pas dans la satire,
& le libelle diffamatoire que nous refutons.
Et puis que le peuple n’a point d’autre Mediateur, ny d’autre
protecteur que le Parlement, il est bien iuste qu’il prenne
connoissance de ses interests, & de ceux de l’Estat puis qu’il le
compose, afin de retarder les ruines & les miseres qui l’accablent,
quand il ne peut les destourner, ny les empescher entierement.
C’est le langage que Monsieur le premier President
de cét Auguste Senat tient à la Reine Regente pour lors, dans
la Harangue qu’il luy fit au mois de Iuin 1648. faisant entendre
à sa Majesté parmy sa Politique, que ; Les Magistrats estoient
les Mediateurs entre les volontez des Princes, & les supplications des