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Mazarinade n° B_11_23

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.


luy ; & fut contraint ce sage Roy de faire publier vn Edit pour luy
deffendre le Barreau, & d’ordonner que ; Omnis lis quam Gallus
patronus susciperet, ipso iure haberetur iniqua & iniusta. On en peut
dire autant & iustement, de celle que vous soustenez, & puisque
vous auez assez de presomption pour playder contre tous les
Parlemens, tous les Iuges & tous les Aduocats du Royaume, &
que vous pretendez faire passer pour innocent celuy qui est dans
l’abomination de tous les hommes, si vous gagnez ce procez,
ie crois qu’on sera contraint de demander à sa Maiesté vn pareil
Edict contre vous, que celuy du Roy d’Arragon, & qu’on vous
donnera tout au moins le premier rang entre ceux qui ont fait
les Apologies de Iuda, d’Appollonius Tyaneus, de Neron, de
Rauaillac, & de cent autres criminels comme ceux-là, & celuy
que vous paranimphez.
 
Santes. in vita
Alphons.
Regis Arrago.
tit. 14.
Panormita.
ibid. lib. 4.
cap. 38. Que l’Authorité Royale est temperée,
& comment.

LE meilleur conseil qui soit dans vostre escrit, est le beau
sermon que vous faites depuis la page 37. iusques à la 47.
pour nous persuader qu’il ne faut point se rebeller contre
son Roy.
Cette doctrine est trop sainte & trop Chrestienne pour n’en
estre pas d’accord auec vous, encore qu’elle soit tres-inutile en
cet endroit, puis qu’il ne faut pas se tourmenter comme vous
faites, pour prouuer vne chose que personne ne conteste. Si
vous-mesme & vostre Mazarin donniez quelque creance aux
Peres que vous nous alleguez, vous appaiseriez tres-asseurément
tous les maux que vous causez, & rameneriez le Roy dedans
sa capitale, aupres des Princes de son Sang, & dans son
Parlement pour estouffer les desordres que son absence, & que
la presence de vostre Cardinal apportent.
Et pour vous rappeller de tous les erreurs où vous estes, &
leuer les soupçons que vos Sectateurs, & les simples qui vous
croiront, pourroient auoir contre le Parlement de Paris que
vous traittez de rebelle, il faut que ie vous face connoistre ce