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Mazarinade n° B_11_23

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.


l’honneur de m’assurer que le Roy Henry IV. a porté fort longtemps
cét Arrest notable sur soy, & que le baisant de temps
en temps, il disoit en le monstrant, voila ce qui m’a mis la Couronne
sur la teste.
 
Villeroy en
ses Memoires
tom. I. pag. 117. 118.
Que le Conseil d’Enhaut, & que tous les Ministres d’Estat
ensemble cherchent dedans l’Histoire des tesmoignages de
cette sorte de leur authorité, qu’ils produisent leurs actes &
leurs Arrests pour voir si on y trouuera, qu’ils declarent les
Majoritez des Rois, qu’ils confirment les Regences, qu’ils
permettent la guerre, qu’ils ratifient les traittez de Paix, qu’ils
verifient les Ordonnances, qu’ils en authorisent l’execution,
qu’ils jugent des droits de la Couronne, qu’ils connoissent du
Domaine, qu’ils sont arbitres des Souuerains, qu’ils condamnent
les Rois, les Dauphins, les Princes, les Cardinaux, les
Chanceliers, les Euesques, les Ducs & Pairs, les Officiers de
la Couronne, & tout ce qu’il y a de plus releué dedans l’Estat ;
Et apres cela ils pourront persuader qu’ils sont quelque chose
de plus, ou du moins esgaux, à ces grands Senateurs qui les
ont veu venir, & qui les verront retourner en leur premier
neant, quand vne fortune aueugle se lassera de fauoriser les
ennemis du peuple, & la honte du Royaume, sans qu’ils sortent
du Throsne de nos Rois, ny qu’ils abandonnent son lict
de Iustice.
Poursuiuons nostre poincte, & continuons de respondre à
ces Sentimens temeraires & calomnieux, qui donnent autant
de blasme au coupable qu’ils deffendent, que d’eloges & de
loüanges à vn proscrit qui n’en merite, & qui n’en merita iamais
aucune ; Estant certain qu’on l’accuse au lieu de le deffendre
quand on escrités pages 22. 23. & 24. de cette Satire abominable,
qu’il a procuré entre autres auantages, la charge de grand
Maistre de la Maison du Roy à Monsieur le Prince, auec vn commandement
perpetuel de ses armées, des Souuerainetez considerables sur la
frontiere de l’Estat, l’illustre Comté de Dammartin, &c. Puis que c’est
descouurir son insolence & sa vanité, estant insuportable d’entendre
vn homme de cette naissance & de ce calibre, qui dit
auoir fait de grands biens au premier Prince du Sang, & de
luy auoir procuré ce que son rang, ses seruices & ses merites
deuoient esperer de la reconnoissance & de la gratification de