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Mazarinade n° B_11_23

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.


d’vn Clere à l’encontre de son Roy, n’est pas vn crime de leze-Majesté,
[1 mot ill.] dit-il à la Iesuite, qu’il n’est pas suiet du Roy ; Si est-ce neantmoins
que le Fils de Dieu mesme en fut accusé sur trois Chefs
differens deuant vn Iuge seculier & payen, qu’il ne recusa
point, au contraire confirma son authorité par sa parole, en
luy disant ; Non haberes potestatem aduersum me vllam, nisi tibi datum
esset desuper ; & par son action en respondant sur les accusations
qu’on faisoit contre luy, sçauoir ; d’exciter des émotions
populaires, de deffendre de payer le Tribut à Cesar, & d’auoir
vsurpé la qualité de Roy ; Duxerunt illum ad Pilatum, & cæperunt
accusare dicentes ; hunc inuenimus subuertentem gentem nostram, &
prohibentem tributa dare Cæsari, & dicentem se Christum Regem esse.
Puis estant interrogé, au lieu de decliner la jurisdiction de Pilate,
il declare qu’il a pouuoir du Ciel sur sa personne, & qu’estant
né Iuif & suiet de l’Empereur, il faut qu’il le reconnoisse,
& luy obeïsse.
 
S. Iean. c. 19.
vers. 11.
S. Luc, cap.
23. vers. 2. L’Apostre saint Paul reconnoist les Iuges que
l’Empereur luy donne.

Saint Paul, ce grand vase d’election, & ce miroir de tous
les bons Euesques, à l’imitation de Iesus-Christ son cher
Maistre, & l’Inspirateur de toutes ses actions, a reconnu
la puissance legitime, & de Felix & de Portius Festus son successeur,
tous deux Chefs de la Iustice en Iudée, disant à Felix ;
Ex multis annis te esse iudicem genti huic sciens bono animo pro me satisfaciam ;
qui est proprement reconnoistre & subir sa iurisdiction.
Depuis il rendit compte de ses actions deuant Festus, &
respondit aux accusations que Tertullus proposoit contre luy
au nom des Iuifs ; paulo rattonem reddente, quoniam neque in legem
Iudæorum, neque in templum, neque in Cæsarem quicquam peccaui :
Enfin il interiette appel de l’Ordonnance du mesme Festus,
par laquelle il le renuoyoit en Ierusalem ; ad Tribunal Cæsaris
Sto, ibi me oportet iudicari, Cæsarem appello ; tunc Festus cum Concilio
locutus, respondit ; Cæsarem appellasti, ad Cæsarem ibis. Voyez
Prelats de France, si vous estes plus esclairez, plus innocens &