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Mazarinade n° C_12_35a

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.


mois ils pourroient coniointement faire des progrez,
au double de ce qui estoit necessaire pour
forcer vostre Maiesté à subir telles conditions
qu’ils luy voudroient prescrire pour la Paix, & à
s’estimer mesme bien-heureuse de l’obtenir, à
quelque grand prix que ce pust estre ? Ie confesse,
SIRE, à vostre Maiesté que ie ne suis pas consolable,
de voir que ce grand ouurage si necessaire
au repos, & au bon-heur de tous les peuples,
se soit par vn semblable malheur échoüé, lors que
par toutes les apparences il estoit si proche de sa
perfection ; & cependant ie ne doute nullement,
que ceux qui en sont la seule cause, ne continuënt
encore à publier que c’est le Cardinal Mazarin
qui ne veut pas la Paix, & qui l’empesche.
 
Vostre Maiesté, SIRE, dont la sagesse, & la
capacité ont deuancé l’aage, & l’ont fait appliquer
de si bonne heure à la connoissance de ses
affaires, pourra se souuenir qu’apres la reduction
qu’elle fit sous son obeïssance de toutes les places
de Normandie & de Bourgogne, & aprés la
Guyenne calmée, à quoy en ioignant bientost
l’expulsion des Espagnols de la Champagne, où
mesme leur principal corps d’armée fut défait, il
ne restoit plus de party dans le Royaume, qui
portast le nom des Princes ; leurs parens, amis
& seruiteurs ne prenoient que les bonnes voyes
pour les seruir, & n’auoient recours qu’à la clemence
seule de Vostre Majesté. Et alors la Paix