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Mazarinade n° C_12_35a

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.


hommes, & Courriers, il n’a pû obtenir les réponses
qu’il estoit à souhaiter pour faire cesser
les desordres, & la misere, où ils ont plongé tant
d’innocents ; que l’on a mesme refusé la Conference,
qui auoit esté proposée, ce qui ne se pratique
pas entre les ennemis les plus fiers, & les plus
aigris, en sorte que V. M. a esté forcée de laisser
à la fin agir la Iustice, & declarer criminels de
leze-Maiesté, ceux qui ont pris les armes contre
ses ordres, & son seruice ; que la tempeste s’est
desia renduë tres-violente, & enfin que la qualité,
& le nombre des forces de ses ennemis peuuent
rẽdre fort douteux le succez de ses desseins
& de ses trauaux, si tout ce qu’elle a de zelez &
de fidelles seruiteurs, ne concourent à la seruir
de tout leur pouuoir, de leur credit, & de leurs
amis : la passion que i’ay pour bien de l’Estat,
pour la gloire de V. M. outre la iustice de la cause
qui est celle de Dieu mesme, ne m’a pû permettre
de voir ces agitations, & ces incertitudes, ausquelles
les affaires de V. M. sont exposées, & de
demeurer dans vn repos honteux, que ie me serois
reproché à moy mesme, comme vn crime.
 
I’ay encore esté fortifié, SIRE, dans cette resolution,
lors que sur la liberté que i’ay pris de
faire offrir à V. M. dans ces conionctures pressantés
mes foibles seruices, & ceux de mes amis, auec
ce que ie pourrois assembler de forces, par
mon credit & par le leur, i’ay appris que V. M.