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Mazarinade n° C_12_35a

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.


pour la France, ayant dés long-temps ietté de si
profondes racines, qu’aucun mauuais traitement
n’est capable de l’ébranler. C’est cette mesme
raison, SIRE, qui m’a empesché de publier des
Manifestes, où il m’eust esté facile de faire voir
euidemment, que par iustice ie meritois peut
estre quelque louange dans les chefs mesme,
qu’on a tournez en accusation & en crime, & particulierement
sur celuy de la Paix, où ie m’asseure
que par vn écrit, qui paroistra bien tost au iour
ie feray toucher à ceux mesme qui sont le plus
preuenus de passion, & d’animosité contre moy,
qu’il n’a rien esté obmis de ma part, en tout
temps de possible ou d’imaginable, pour paruenir
à la conclusion de ce grand ouurage : Enfin
i’ay mesme retenu mes plaintes sur tous les Arrests
& les Declarations, qu’on a données contre
moy, & ay en toutes choses gardé vne moderation,
que le reste de l’Europe à trouué à dire,
parce qu’elle en ignore la cause, attendant tousiours
que le bon-heur public fust restably, afin
qu’on ne pust auoir le moindre pretexte de m’imputer
d’y auoir apporté le moindre obstacle, &
me contentant d’adresser incessamment mes
vœux au Ciel, pour obtenir qu’il luy plust de soulager
mes peines par la satisfaction de les voir
vtiles en quelque façon au seruice de Vostre Maiesté
& au repos de ses sujets.
 
Ie ne me serois point encore, SIRE, départy