[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_12_35a

Image de la page

Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.


qui en seront esclairez à l’en remercier : nous luy
dirons que nous ne pouuons croire, que le Cardinal
Mazarin ne se veuille point mesler d’affaires
estant en France, & dans la Cour ; ayant eu
l’ambition, & le credit de les conduire ; lors qu’il
estoit exilé en Allemagne. Quoy ? cét homme
qui s’estoit reserué la distribution des benefices,
des charges de la maison du Roy, des employs
de la Guerre, de la marche des armées, du sceau
des finances, & generalement la disposition de
tous les bien-faits ; reiectera de prez, ce qu’il attiroit
de loin, & demeurera les bras croisez, auec
vn chappelet en main, ou bien s’amusera à ses
petits diuertissemens, à sçauoir à faire des pomades,
ou des sauonettes, ou des pastilles à
manger, à brusler, à porter, ou à parfumer des
gans, & des peaux : ou à peser des perles, & des
diamans : ou à priser du point de Genes, de Venise,
& d’Espagne : ou à iuger des estoffes : ou il
retournera à son premier mestier d’honneste
Frippier : ou il entretiendra ses singes ? Mais comment
se pourroit accorder ce vœu solemnel, de
ne se plus mesler d’affaires auec les paroles qui
sont dans toutes ses lettres aux Gouuerneurs
d’Estat, de leur procurer des plus grands biens, &
aduancemens ? S’imagine-t’il, que nous puissions
croire, que ces Messieurs l’ayent suiuy ; ou qu’ils
ne le quitteroient point ; s’il ne leur eust fait, &
ne confirmoit tous les iours les promesses contraires