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Mazarinade n° C_4_31

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Anonyme [1649], FICTION, L’HEVREVX succez du voyage que le Cardinal Mazarin a fait en Enfer ces iours derniers. Où l’Autheur l’a accompagné. , françaisRéférence RIM : M0_1384. Cote locale : C_4_31.



En suite nous entrons dans le fonds d’vne voute
Si sombre que Phœbus mesme, n’y verroit goutte.
Nous redoublons le pas pour retreuuer le iour,
Mais il ne parut point que ce ne fut son tour.
Et en le descouurant nous vismes vne barriere,
Et croyans y entrer on nous pousse en arriere,
Ie me tourne tout court croyant n’auoir pas tort,
Mais ie n’apperçeu rien que l’ombre de la mort
Qui me suiuoit de prés, sans me vouloir permettre
Que reposant vn peu ie puisse me remettre.
Mon maistre tout chagrin de son premier refus
Redoutoit de marcher tant il estoit confus,
Quand il m’eut attrapé, & qu’il vit la barriere,
Il dit c’est en ce lieu que nous auons affaire,
Il nous faut reposer, puis heurter librement,
S’ils refusent d’ouurir, faut entrer franchement :
Ie luy dis promptement l’affaire est bien douteuse,
Et si nous n’entrons pas l’entreprise est honteuse,
N’importe (me dit-il que sert de marchander ?
Il nous faut auiourd’huy sans crainte s’azarder,
Nous y deuons entrer à force de monnoye,
Ma foy ie ne crois pas qu’aucun d’eux me renuoye,
I’ay bien affaire à eux, ie voudrois leur parler,
Et s’ils ne veulent pas, il faudra s’en aller,
En me disant cela, nous vismes à la porte
Des hommes qui crioient d’espouuentable sorte,
Appellant aux secours, ignorans le suiet
Pour lequel nous voyons vn si fun este objet,