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Mazarinade n° B_16_48

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Anonyme [1652], LES VOYES DE LA PAIX. , français, latinRéférence RIM : M0_4052. Cote locale : B_16_48.

parce qu’on luy faisoit esperer quelques reuolutions
dans Paris, qui luy pourroient estre fauorables, sollicita
Monsieur le Prince de s’en rendre absolument le
Maistre, afin d’oster au Cardinal les pensées d’y reuenir
que par son adueu, & par son credit. Et que pour
cet effort Monsieur le Prince entreprit l’incendie de
l’Hostel de Ville, & l’égorgement des plus illustres
Citoyens de la Ville, qui en composoient l’assemblée,
vn iour apres le combat de S. Antoine, & y employa
la plus grande partie de ses domestiques, ainsi que la
punition de l’vn d’iceux l’a verifiée, qui confessa qu’ils
estoient plus de trente coniurez de la mesme maison.
 
Ceux qui considereront le pretendu auis du Duc
ne Boüillon enuoyé à Monsieur le Prince de se rendre
Maistre de Paris, pour en oster au Cardinal les
pensées du retour, le temps auquel il a pû estre donné,
les raisons du dilayement du Mazarin, concernans
l’execution de leur Traité, dependans des reuolutions
& changemens qu’on luy faisoit esperer de
Paris, & les tragiques effets de l’Hostel de Ville d’vn
esprit espuré de passion, ne iugeront iamais qu’ils
viennent de Monsieur le Prince, ny d’autres que du
Mazarin. Parce que l’auis a deu estre precedé de quelques
conferences entre le Duc de Boüillon & le Cardinal,
pour y découurir ses resolutions, d’allées & de
venuës des entremetteurs, à quoy l’interualle d’vn
iour ne pouuoit suffire, & induit necessairement que
l’auis est supposé, ou posterieur à l’affaire de l’Hostel
de Ville, & ne peut donc auoir procedé de Monsieur