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Mazarinade n° C_7_71

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Anonyme [1649], ENTRETIEN DE MONSIEVR LE DVC DE VANDOSME AVEC MESSIEVRS LES DVCS de Mercœur & de Beaufort ses Enfants. , françaisRéférence RIM : M0_1238. Cote locale : C_7_71.

dans ces hauts sentimens du Marquis d’Ancre, comme
le Roy l’a esté dans ceux de Monsieur le Cardinal,
l’on n’efface pas aysément de si fortes impressions,
outre que pour estre asseuré de la solidité de la fortune
de Monsieur le Cardinal, en voicy des coniectures
infaillibles. Il n’y a point de doute qu’il a certaine
constellation fauorable qui le fait subsister malgré
tout le monde : car en effet il n’est aymé de personne,
petits & grands en médisent, on gronde, on murmure,
on écrit de tous costez contre luy, & auec tout cela
il est tousiours absolu, il demeure contre les Arrests
du Parlement & contre les menaces du peuples : apres
cela dites que le destin de cét homme n’est pas fort,
& que sa grandeur doit expirer auec la Regence ? concluons
donc mes Enfans qu’il faut benir le Ciel d’vne
si heureuse & si vtile alliance, nous sommes d’assez
bonne maison quand nos femmes n’en seroient pas,
ie m’ennuye d’estre errant hors de la Cour, ie veux
que vous vous y mettiez bien, Monsieur de Mercœur
ny sçauroit estre mieux, vous voyez l’empressement
qu’il y a aupres de luy, & vous Monsieur de Beau-fort
si vous m’en croyez vous relâcherez de vostre opiniastreté :
car quoy que ie sois rauy de l’amour que les Parisiens
vous portent, ie voudrois neantmoins que
vous fussiez à la Cour auec le reste des Princes, & des
Seigneurs, & ie m’asseure que si vous vouliez vne des
Nieces de Monsieur le Cardinal il vous l’accorderoit