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Mazarinade n° B_16_61

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Anonyme [1652], APOLOGIE SVR LA PVISSANTE VNION des Princes, du Parlement, de la Ville & des peuples, pour bannir le Tyran de l’Estat, & pour redonner la paix generale à toute l’Europe. , françaisRéférence RIM : M0_131. Cote locale : B_16_61.


à vne mesme fin, & que nous poussions viuement
l’affaire iusques au bout, auec la mesme ardeur
que nous l’auons commencée.
 
Ie ne sçaurois songer à cette prodigieuse grandeur,
où s’est autrefois veuë la Republique de
Rome, par les incomprehensibles effets de sa
parfaite vnion, sans entrer dans des transports
d’estonnemens, & sans vous coniurer au nom de
tout l’interest public d’en vouloir faire vn exemple.
Ce n’a pas esté le nombre de ses armées : ce
n’a pas esté l’inaccessibilité de ses remparts : ce
n’a pas esté les vniuerselles intelligences qu’elle
auoit auec ses voisins, qui l’ont renduë si grande,
si superbe, & si redoutable à toutes les autres nations
de la terre : ce n’a esté que la parfaite vnion
de toutes les parties dont elle estoit composée Il
n’y auoit point de Citoyen depuis le plus grand
iusques au plus petit qui ne fut tousiours en volonté
de se sacrifier pour le bien de sa patrie.
Que ne firent pas les plus grands de la Republique,
le Senat, & les peuples parfaitement bien
vnis ensemble contre Tarquin le Superbe, lors
qu’il se fut émancipé de tyranniser les vns & les
autres. Brutus Prince du Sang Royal ne fust pas
plustost reuenu du camp d’Ardée à Rome, qu’auec
vne poignée de Bourgeois il fust attaquer le
tyran qui tenoit la ville assiegée, & le contraint
de s’enfuïr, tant l’excellence de leur vnion se