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Mazarinade n° C_4_38_02

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SECONDE SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_02.



Ils maudissoient tout haut l’Autheur de cette guerre,
Luy souhaittant la mort pour l’oster hors de terre.
 
 
Cecy dura cinq iours ; Puis vn commandement
De Messieurs de Ville fut suiuy promptement :
Portant que tous Bourgeois se tiendroient sous les armes,
Pour aller au deuant du pain, que les Gensd’armes
Du contraire party empeschoit de venir :
Mais comme l’on ne peut prejuger l’aduenir,
Nos Bourgeois y ayant esté deux fois de suitte,
Et l’ayant amené par leur bonne conduitte,
Il y eut du debat à la troisiesme fois :
La Ville sainct Marcel arresta nos Bourgeois,
Disant : Qu’ils auoient droict de demander leur part
Du pain, dont nos Soldats s’estoient mis au hazard
De leurs vies. Et afin d’en auoir mieux, les traistres
Auoient mis des pauez sur toutes leurs fenestres,
Afin de saccager nos gens en repassant,
Et prendre leur Conuoy qui estoit tres-puissant.
Mais ils furent estonnez de voir la resistance
Que leur fit nos Guerriers : Neantmoins l’assistance,
Bon-gré, mal-gré qu’elle eut, leur laissa enleuer
Quatre Charettes pleines de pain, pour s’esquiuer
Des dangers que ces gens imprudens & mutins
Leurs auoient preparez, n’aspirans qu’aux butins.
 
 
C’est ce que ie te puis maintenant presenter,
La suitte en peu de temps te pourra contenter.
 

A PARIS,

De l’Imprimerie de la Veufue d’ANTHOINE COVLON, ruë d’Escosse,
aux trois Cramailleres.