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Mazarinade n° C_4_38_09

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. NEVFIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_09.



 
C’est maintenant qu’il faut delaisser nostre crainte
On nous vient secourir, il n’y a plus de feinte,
L’Armée de Leopold, paroist desia vers Bray,
Sur Somme ; & tient-on que cecy est tres vray ;
Que ces troupes voltigent és enuirons de Guyse ;
Et que le Duc Charles poursuit son entreprise
De secourit Paris ; faisant nos ennemis
Retirer promptement. Nous ne sommes en dormis,
A receuoir le bled, qui entre en cette Ville,
Sur charettes & cheuaux en nombre plus de mille ;
Si bien qu’on ne peut pas souffrir d’oresnauant
La plus moindre cherté qu’on a eu cy-deuant.
 
 
Et puis le lendemain deux de nos Generaux
Virent le Regiment (en ordre sur Coypeaux)
Qu’on nomme de Paris, qui est d’Infanterie,
Tous hommes bien adroits, & qui sans flatterie,
Ont assez de vigueur pour soustenir le choc
De celuy qui icy fut inuenteur du Hoc :
Il partit aussi-tost pour aller à Ville-Iuifue,
Pour y former vn Corps-d’Armée assez naïfue ;
Qui desire bien tost de tenter les hazards
Qu’on rencontre souuent parmy les champs de Mars.
 
 
Puis Monsieur de Turenne vient pour nous secourir,
Il ne peut pas souffrir qu’on nous fasse mourir ;
Ny qu’vn seul estranger gouuerne la personne
Du Roy, en flestrissant de nos Lys la Couronne ;
Il s’offre au Parlement ; pour estre le soustien
De nos Parisiens, qui le cognoisse bien :
C’est pourquoy, nos Messieurs, d’vne telle assistance
Luy donnent trois cens mil francs pour sa subsistance.