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Mazarinade n° C_4_38_09

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. NEVFIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_09.



 
Mais laissons ce discours suiuons nostre Iournal,
Et voyons comme font les gens du Cardinal,
Dedans la Normandie ; & si de Longueuille,
Du Comte de Harcourt rend la force invtille.
Il a abandonné Atgentan, Alençon
En s’y voyant figé tout ainsi qu’on glaçon,
Et son Baron de Mare, & sa Caualerie
Y a lasché le pied auec l’Infanterie,
Qu’il y auoit leué pour ce seul Souuerain
Des Partysans maudits qu’on nomme Mazarin.
Mais Monsieur de Chamboy tout remply de Prudence,
Luy fit bien-tost changer sa superbe arrogance.
Il s’approcha du Chesne, ayant tant seulement
Trente Maistres choisis d’vn fort bon Regiment,
Tous gens bien resolus de tenter l’aduenture,
Afin de s’acquerir vne gloire future.
Il rencontre vn Sergent qui gardoit ce Chasteau,
Et sur le Pont-leuis luy oste son chappeau,
Il dit qu’il est des siens ; & que voicy l’armée
Qui prend marche apres luy. Lors la porte fermé
Fut ouuerte aussi-tost ; il entre gayement
Auec ses compagnons ; & fort habilement,
Se saisit de la Salle où banquetoient les drosles
Qui n’auoient pas songé à bien joüer leurs rosles.
Il les fit prisonniers, & prit de leur butin
Soixante beaux cheuaux ne pouuant ce destin
Esuiter ; à cause, qu’vn tel personnage
Auoit affaire d’eux pour porter son bagage ;
Voilà comme l’on prit du Chesne le Chasteau,
Sans y auoir donné qu’vn seul coup de chappeau ;