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Mazarinade n° C_4_38_05

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. CINQVIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_05.

D’auoir-voulu ainsi molester la Patrie
Ie croy qu’il vaudroit mieux pour luy d’estre en Candie.
 
 
Deuant sainct Honoré, porte de cette Ville
Vn Herault de France, nommé de Mignonville
Se presenta, afin d’obtenir audiance ;
Mais tous nos Generaux estant à la sceance
Luy refuse ; disant, nous ne sommes ennemis
Du Roy ; mais bien plustost ses plus zelez amis
Qu’ils se transporteroient à Sainct Germain en Laye,
Pour à leurs Majestez ; tesmoigner que la joye
De nos Parisiens est de reuoir leur Roy,
Honorant la Iustice, & conseruant la Loy.
Et que le refus fait d’entendre cét Herault
Monstroit l’obeyssance, plustost qu’aucun deffaut.
 
 
Enfin voicy venir tous nos prouisions
De bleds, farines, foins & des munitions
De Brie, escortées, du Prince de Conty
Et de Messieurs d’Elbœuf ; Il est vray, ie le dy
Qu’ils prennent vn tres-grand soin pour nous oster de peine.
Et la Mothe Houdancourt, sans cesse se pourmeine,
Auec d’autres Seigneurs, qui cherchent courageux
Vn choc, où ils puissent se monstrer valeureux,
Mesprisant le destin, ainsi que la fortune,
Estimant que mourir pour la cause commune,
C’est estre bien heureux ; & auoir des Autels
Aussi beaux & sacrez que les Dieux immortels.
 

A PARIS,

A De l’Imprimerie de la Veufue d’ANTHOINE COVLON, ruë d’Escosse
aux trois Cramailleres.