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Mazarinade n° D_1_23

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Pontac,? de [signé] [1650], LES REMONSTRANCES DV PARLEMENT DE BORDEAVX, FAITES AV ROY ET A LA REYNE REGENTE, SVIVANT LA COPPIE PRESENTEE au Parlement de Paris par Messieurs de Gourgue President, Monjon, Guyonnet & Voisin, Conseillers & Deputez du Parlement de Bordeaux, le 3. Septembre 1650. , françaisRéférence RIM : M0_3338. Cote locale : D_1_23.


de Desolateur de sa patrie, qui a esté si hardy de faire battre de la
monnoye à son coing, à la [illisible] Parlement, & dans cette
mesme ville où se monte [1 mot ill.] de Vostre Majesté,
& qu’il a faite marquer du lieu & du poids differend de la vostre,
afin qu’elle entrast plus facilement dans le commerce ; qui s’attribuë
la qualité de Prince ; qui exige celle d’Altesse, qui n’appartient en
France qu’aux Princes du sang Royal ; qui iuge des appellations
Consulaires au preiudice des Ordonnances & de la derniere Declaration
de Vostre Majesté de l’an mil six cens quarante neuf, pour
l’execution de laquelle le Parlement ayant donné vn Arrest contre
le nommé Malartic, qu’il a continué Consul depuis cinq qu six années
dans la ville d’Agen, contre les statuts & les priuileges de cette
ville-là, & qu’il arme par des considerations qu’il ne seroit pas seant
de dire à Vostre Majesté ; il fit assommer à coups de baston vn Huissier
de la Cour qui alloit pour le signifier ; qui a leué les Tailles à
main armée ; foullé vos subjets par des exactions continuelles, par
les logemens de ses gardes & d’autres gens de guerre, contre la
derniere Declaration de l’an mil six cens quarante-neuf, accordée
particulierement à cette ville, & qui depuis peu de iours a escrit au
Parlement de Tholose vn libelle diffamatoire contre l’honneur de
cette Compagnie qui n’est autre chose qu’vn ramas de tous ses crimes,
dont il a fait l’application sur nous.
 
Ledit Malartic
est beau frere
de Nanon.
Et pour comble de tous ces appareils funestes à nostre vie à nostre
reputation & à nos fortunes, les peuples flottans entre le desespoir &
la resource craignent, & ne peuuent conceuoir que V. M. souffre
que les nopces du Comte de Candale auecque vne niepce de Monsieur
le Cardinal Mazarin soient resolués, pour estre celebrées dans
cette ville, qu’elle en soit l’autel & la victime, & que sa desolation
soit vn des articles & vne des conditions du mariage.
Nous serions affranchis de toutes ces apprehensiõs, & Vostre Majesté
n’eut iamais esté exposée à vn si long & penible voyage, si
Monsieur le Card. eut consenty que le Duc d’Espernon eust esté reuoqué
de ceste Prouince, de laquelle Vostre Majesté a perdu les reuenus
depuis deux ans : cinq ou six mil de vos subjets de tous aages
& de tous sexes, que la trahison, que le fer ou le feu ont deuorez,
eussent conserué leur vie, & iouyroient encores de leurs biens, &