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Mazarinade n° B_4_3

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Orandre, sieur d' / Dubosc-Montandré, Claude [?] [[s. d.]], LE DEPOSITAIRE DES SECRETS DE L’ETAT, DESCOVVRANT AV PVBLIC, I. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne fait entrer dans le Conseil, que des Ministres Estrangers. II. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne veut point venir à Paris, quoy qu’elle le puisse sans aucun obstacle. III. Les raisons pour lesquelles la Paix domestique ne peut point estre concluë, sans la generalle; & pour lesquelles la Reyne ne veut point la generalle. IV. Les raisons pour lesquelles le Conseil du Roy tombe en des manquements déplorables; & qui marquent vn sens reprouué. V. Et que Paris ne peut point esperer la Paix, à moins qu’il ne la fasse luy mesme en se declarant pour les Princes. Par le Sieur D’ORANDRE. , françaisRéférence RIM : M0_1006. Cote locale : B_4_3.


ruses. La politique du temps qui n’est à proprement
parler qu’vn desreglement de prudence, ne
manquera pas de souplesses, pour faire iuger aux
simples que les obstacles qu’elle formera à la Paix,
seront du moins en quelque façon plausibles.
 
Ne peut-elle pas restablir les Princes, & ceux qui
se sont engagez dans leur party, dans tous leurs
premiers aduantages ? Ne peut elle pas les rembourser
par traitté de toutes les despenses qu’ils
ont fait pour fournir aux necessitez de la guerre ?
Ne peut-elle point donner à quelques-vns de leurs
Partisans des bastons de Mareschaux & des breuets
de Duc & Pair de France ? Ne peut elle pas accorder
que les autres entreront dans la participation
du Ministere, & dans le maniement des affaires
d’Estat.
N’est il pas vray, qu’il semble, que les princes
n’ont rien plus à souhaiter, que la Reine leur en
donne de reste, & que s’il ne concluent à la paix
apres ces aduantages, ils sont insatiables : N’est il
pas vray que les amples ne voyent rien plus à demander,
que toute leur politique est espuisée par
cette belle apparence, & que dans leur creance il
ne reste rien à souhaiter à Messieurs les princes que
le Trône & la Couronne. Cependant la Reine qui
leur fera donner tout cela, ne leur donnera rien,
parce qu’elle ne leur donnera point de seureté, &
qu’en leur refusant cela elle leur fera iustement
douter de la sincerité du reste.