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Mazarinade n° A_3_17

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M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.



Qui pouuoit douter de la ruine de ce perfide,
puis que les Muses & Mars s’estoient vnis pour son
supplice. Nous voyons d’vn costé les sages, & de
l’autre les vaillans : Nous apperceuions même par
tout la science & la valeur dans nos protecteurs. Le
Parlement auoit des Achilles, & nos Generaux des
Vlysses dont la prudence & le courage ne pouuoit
succomber. Nostre Rome ne manquoit ny d’espée,
ny de boucliers, ny de marcels, ny de fabies pour le
malheur de son Hannibal.
Que si l’effet n’a pas suiuy de grandes apparences :
Si nous auons demeuré sous le ioug que nous
voulions secoüer, faut-il en accuser ceux qui n’ont
pas manqué de bons desseins ? Est-on obligé de
reüssir à tout ce que l’on entreprend ? Ne sçauons-nous
pas que de tout temps les plus grands genies
ont esprouué de grands reuers ? Que les affaires
vont bien souuent tout au rebours de ce que l’on
pense ? Que tous ceux qui font leur deuoir n’accomplissent
pas leurs projets.
Le Parlement
ny les
Generaux ne
sont pas blasmables
du
succez des
affaires.
Quoy ! vouloit-on que des hommes necessairement
vinssent à bout de leurs entreprises ? Les
hommes regissent ils l’Vniuers ? Sont-ils au dessus
des causes superieures ? Les Arrests du Ciel dépendent-ils
de leur volonté ? Il faut donc considerer
qu’il est vne puissance au dessus de toutes les autres,
de laquelle il est dit, Qu’elle dispose, cependant que
l’homme Propose. Nous faisons souuent des desseins
qu’elle renuerse auant mesme qu’ils soient