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Mazarinade n° B_16_64

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Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [faux] [1652], HARANGVE FAITE AV ROY PAR MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETZ, En presence de Monseigneur le Nonce du Pape, assisté de Messieurs du Clergé, pour la Paix generale. Faite à Compiegne le onziesme Septembre 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1594. Cote locale : B_16_64.


ses parties entieres & vnies animées d’vne
mesme intelligence, & qu’elles exercent leurs
fonctions dependamment les vnes des autres
par vne mutuelle & naturelle affection qu’elles
ont entre elles, le corps subsiste & iouyt des fruits
de la vie en se conseruant contre toute sorte
d’injures.
 
Ainsi est il tres-facile à persuader, que quand
toutes les parties qui composent vn Estat sont
parfaitement vnies entre elles & auec les Princes
qui en sont les plus notables & plus puissantes
parties il possede la vie & la tranquillité sous
le Souuerain nonobstant tous efforts contraires.
Mais quand elles se détachent, & qu’elles
ne sont plus animées que par des mouuements
de discordes, elles se destruisent & perissent.
Ce qui doit necessiter tout le corps à la recherche
de la source & de la cause, auant qu’elle
tombe en ruine. Laquelle estant connue, il ne
sera non plus impossible de le guarir, qu’au
Medecin de guarantir son malade lors qu’il a
appris l’origine de la maladie de son patient.
Or le plus grand danger, qu’il y ait, est
quand les mesmes parties en sont en debat,
comme quand deux Medecins consultent, &
sont d’auis contraires pour le remede necessaire
au malade. L’vn a ses raisons qu’il estime deuoir
suiure : l’autre a les siennes toutes contraires.