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Mazarinade n° B_9_4

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Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1652], LE MANIFESTE DE MONSEIGNEVR LE DVC DE BEAVFORT, PAR LEQVEL IL DECLARE SE Ioindre à son Altesse Royale au Parlement & à la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2368. Cote locale : B_9_4.

Royaume, si le mal-heur de son Altesse n’eust pas
causé cette reconciliation qu’il fit auec ce detestable
Ministre : Ce Prince Victorieux n’auroit pas gemy
sous les forces, & les ingrats n’auroient pas triomphé
de celuy qui leur auoit acquis des Couronnes.
Mais il semble que comme ce Monstre à ietté sur ce
Prince & sur moy le plus malin de son venin aussi que
la deffaite doit estre acheuée par nos bras, & que
nous partagions en quelque façon la gloire d’en déliurer
la France, comme nous sommes les deux personnes
à qui ce furieux ait plus tesmoigné de hayne,
plus employe de ruses & commis des attentats pour
nous perdre.
 
Mais outre ces raisons qui sont à la verité tres-puissantes,
ie dois en proposer d’autres qui me sont
du tout singulieres. Comme il n’est rien de si puissant
à ioindre les volontez que l’amour, aussi rien n’est si
fort pour rendre communs les interets, les biens &
les maux la ioye la douleur, la prosperité & l’aduersité,
les haynes ou les inclinations que le mesme amour.
Celuy que la ville de Paris m’a tesmoigné &
le reciproque dont ie suis touché pour elle, estant des
plus forts à produir en tous les deux ces effets. Oüy
quand ie n’aurois d’autre motif pour souhaiter la
perte du C. Mazarin que parce qu’il est l’ennemy de
Paris, ie m’exposerois volontiers à toutes sortes de
dangers pour le perdre. Que s’il s’est trouué des
Romains lesquels ont sinalé l’Histoire, s’estant voüez