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Mazarinade n° B_17_14

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’ADVOCAT GENERAL, SOVSTENANT LA CAVSE DE TOVS les Grands de l’Estat, outrageusement offencez dans le Libelle intitulé, LA VERITÉ TOVTE NVE, DANS LAQVELLE L’AVTHEVR Insolent, choque, I. L’honneur de la Reyne. II. La Reputation de Son Altesse Royalle. III. La gloire de Monseigneur le Prince, de M. de Nemours, & de M. de la Rochefoucaut. IIII. La Iustice & l’integrité du Parlement. V. La generosité & la naissance de M. de Beaufort. VI. Et la vie irreprochable de M. de Broussel. , françaisRéférence RIM : M0_555. Cote locale : B_17_14.


de ce Poëte orateur qui donne pour cause, à la decadence
de la grandeur Romaine, les crimes & les
grands richesses des Romains ; Il a crû deuoir iuger
politiquement plustost que chrestiennement, que
nos desordres estoit les malheureux escoulements
d’vne pareille origine ; & que les affreuses tempestes,
qui bouleuersent auiourd’huy le bel ordre de
ce puissant Estat n’ont esté sousleuées que par ces
deux mauuais vents, dont il n’est point d’empire
ou de republique, qui se soient peu garentir dans le
progrez de leur domination.
 
Ie ne puis neantmoins point m’empescher que
ie ne l’accuse d’vne lache complaisance, lors qu’il
dit en la premiere section de la cinquiesme page de
son libelle, qu’on ne sçauroit accuser la Reyne d’auoir
eu dessein d’amasser de grands tresors pendant sa Regence,
puis qu’on sçait qu’elle doit beaucoup & qu’elle
u’a peu acheuer le Val de Grace, qui est le seul bastiment
qu’elle a entrepris. Peut-il confesser que le fauory
de cette Princesse ayt basty sa fortune de tous
les débris de l’Estat ; qu’il ayt enchery sur les maluersations
du C. de Richelieu pour l’administration
des finances ; qu’il ayt commis au plus chastoüilleux
de tous les employs, les plus detestables
harpies du monde, sans confesser tacitement quoy
qu’assez ouuertement ce me semble, que la maistresse
en estoit coupable : & sans dire, quoy
qu’en termes cachez, que c’est par ses mains