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Mazarinade n° B_17_14

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’ADVOCAT GENERAL, SOVSTENANT LA CAVSE DE TOVS les Grands de l’Estat, outrageusement offencez dans le Libelle intitulé, LA VERITÉ TOVTE NVE, DANS LAQVELLE L’AVTHEVR Insolent, choque, I. L’honneur de la Reyne. II. La Reputation de Son Altesse Royalle. III. La gloire de Monseigneur le Prince, de M. de Nemours, & de M. de la Rochefoucaut. IIII. La Iustice & l’integrité du Parlement. V. La generosité & la naissance de M. de Beaufort. VI. Et la vie irreprochable de M. de Broussel. , françaisRéférence RIM : M0_555. Cote locale : B_17_14.


de cet edifice eussent esté sinceres, pouuoient-elle
pas employer à cet action de pieté, les
sommes immenses que son fauory prodigoit à des
decorations de Theatre ; & ne luy estoit-il pas
trop facille de retrancher quelques milliers de
ceux que le Mazarin enuoyoit par son consentemẽt
dans toutes les banques d’Italie. Mais quelque mine
que la Reyne fit, elle aymoit bien mieux bastir la
fortune du Mazarin, que les cellules du Val de
Grace, & comme elle estoit desuoüée à cet indigne
fauory par vn engagement d’affection, qui la
maistrisoit, bien loing de faire eriger des maisons
pour en faire les monuments d’vne pieté Chrestienne,
elle en eut fait démolir, pour donner des
preuues plus authentiques des tendresses qu’elle
auoit pour son Mazarin.
 
Ainsi c’est extrauaguer au plus haut point que
de dire qu’on ne sçauroit accuser la Reyne d’auoir
eu dessein d’amasser de grands tresors pendant sa
Regence, puis que celuy par les mains duquel elle
faisoit ce prodigieux amas, n’auoit d’authorité,
qu’autant qu’elle luy en donnoit : & puis qu’on
peut asseurer auec toutes les raisons du monde que
le Mazarin voloit pour tous deux, n’ayant autre
pouuoir, que celuy qu’elle luy donnoit, pour iustifier
ses exactions ou du moins pour les desguiser
de quelque belle aparence dans l’idée du monde.