[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_18_35

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1650 [?]], LE TOMBEAV DV SENS COMMVM OV LE RENVERSEMENT DES IDEES DE TOVS les Sages. I. Iustifiant la detention des Princes. II. Prouuant la necessité du retour de Mazarin. III. Iustifiant les maluersations de ce Ministre. IV. Faisant voir que la Reine a contribué plus que tout autre à la perte de ce Ministre. V. Prouuant la necessité du restablissement des subsides. VI. Destruisant le rang pretendu de Ministre d’Estat. VII. Et bastissant la religion sur les deux scandales qui la destruisent. , françaisRéférence RIM : M0_3784. Cote locale : B_18_35.



Pour cet effet ie raisonne de la sorte, & ie dis
que celuy qui a contribué de tout ce qui estoit
necessaire pour ruiner Mazarin, a ruiné le mesme
Mazarin ; ceste proposition est infaillible, s’il
est veritable, comme on ne sçauroit le nier, que
lors qu’on prend les moyens on en desire la fin,
ou du moins on semble la desirer : Or ie soustiens
que la Reine a pris tous les moyens qui estoient
necessaires pour ruiner la fortune du Cardinal
Mazarin ; & c’est ce que ie m’en vay mettre hors
de doute. Le Cardinal Mazarin quoy qu’estranger,
homme de peu, ne pouuoit neantmoins perir
estant appuyé de la faueur de la Regente, à
moins que se seruant de la faueur pour attenter
à des coups trop hardis, il n’obligeast l’Estat de
le perdre ; parce qu’il n’estoit pas croyable comme
il n’estoit pas raisonnable que la France eust
entrepris de choquer les inclinations de la Reine,
pendant que celuy qui en estoit l’objet ne s’en
seruiroit point au preiudice de l’Estat, & qu’il auroit
assez de retenuë pour moderer son pouuoir,
dans le bon heur excessif d’vne haute fortune :
Mais dés que la France a veu que le Cardinal Mazarin
s’esblouissoit dans le grand establissement
de sa fortune, & qu’il se seruoit de la faueur de la
Reine plustost pour establir sa tyrannie, que pour
faire reüssir la Regence de cet aueugle Princesses