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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


preferoit en ce choix vn Prince de sa maison, il choquoit
tous les autres ; s’il choisissoit vn Estranger, il
offensoit generalement tous les parens, outre qu’il
connoissoit les bonnes qualités de la Reyne sa femme,
iointes à vne affection particuliere pour son fils.
Auec cela, elle estoit encore ieune, belle & de bonne
grace, qui sont des qualités qui fauorisent beaucoup
l’empire des femmes. Et de vray l’euenement monstra
bien qu’il ne se trompoit pas. Elle gouuerna son
fils & le Royaume auec tant de prudence & de douceur,
que comme autresfois à Rome en memoire de
l’Empereur Auguste qui fut vn Prince singulierement
aymé du peuple, les Empereurs ses descendans
prirent tous le surnom d’Auguste, comme pour en
attirer sur eux le bon-heur de ce Prince, & la reputation
de sa vertu ; En France toutes les Reynes-Meres,
apres le decés de leurs maris, veulent estre nommées
BLANCHES par vne honnorable memoire tirée du
bon gouuernement de cette sage Princesse. S. Louys
auoit à peine douze ans, lors qu’elle en prit la tutele
auec la Regence du Royaume. L’vn de ses premiers
soins, fut de pouruoir à l’institution de son fils, auquel
elle donna pour Maistres, & pour directeurs les
hommes les plus renommés de son temps en probité
de vie, & en eminence de doctrine. Aussi comme ce
ieune Prince auoit naturellement toutes les inclinations
portées à la vertu, il ne fut pas bien difficile à
luy en former les habitudes, autant par l’instruction
de la parole, que par l’exercice des actions. La Reyne
sa mere luy seruit elle-mesme d’vn grand exemple de