[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_4_8

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


l’an mil deux cents vingt-cinq, le vingt-quatriesme
iour d’Auril qui est consacré par l’Eglise à la
memoire de sainct Marc l’Euangeliste, que naquit
ce grand Prince. Lequel en sa vie a merité des triomphes,
& à sa mort des Temples, & qui par le sentiment
d’vne humilité vrayement Chrestienne, se fit
appeller depuis du lieu de son Baptesme, LOVYS DE
POISSY. La naissance de ce Prince fut deslors sanctifiée
par vne action de pieté, dautant que Blanche
sa mere prenant garde que pour la consideration de
son repos, on ne sonnoit point les cloches de l’Eglise
de Nostre-Dame qui est dans l’enceinte du Chasteau,
elle se fit porter en vn autre endroit, qui en retient
encore auiourd’huy le nom de Grange aux Dames ;
où le grand Autel de l’Abbaye des Religieuses fut
basty depuis, en memoire d’vne si Religieuse humilité.
Sainct Louys passa doucement son premier âge
sous la sage & iudicieuse conduite de Blanche sa mere,
à laquelle il rendoit tant de tesmoignages d’amour
& de respect, qu’on peut dire en verité, que deslors il
fut Sainct dés l’enfance.
 
I.
Le Regne de
Blanche.
Aussi Louys VIII. en mourant, ordonna par vn
mesme Testament le Couronnement de son fils, &
la Regence de sa femme. Plusieurs grandes considerations
l’obligerent à faire choix de la Reyne pour
vne charge si importante, plustost que d’vn Prince
du sang Royal. La premiere fut par ce que l’experience
luy auoit fait connoistre que les Regens de cét
Estat auoiẽt quelquesfois aspiré à la Royauté, au preiudice
de leurs pupilles. D’ailleurs il iugeoit que s’il