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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


persuasion de Philippes Comte de Flandres & du
Vermandois.
 
Peu apres, sçauoir l’an mil cent nonante, il fit le
voyage de la Terre-Saincte auec Richard Roy d’Angleterre,
qui fut le troisiesme de ceux que nos Roys
ont fait en la Palestine ; Pendant lequel il laissa sa
mere Alix Regente du Royaume auec son oncle
Guillaume Archeuesque de Reims, Legat du S. Siege
en France, & Cardinal du titre de Saincte Sabine,
leur ayant sur tout recommandé l’education de son
fils-aisné Louys VIII. encore au berceau. Vn peu deuant
son depart, il fit son Testament auec la mesme
indifferẽce, comme si luy-méme a lloit mourir. Entre
autres beaus Reglemens qu’il vouloit estre inuiolablement
obserués en son absence : Il ordonna cettui-cy.
NOVS VOVLONS que la Reyne nostre tres-honorée
Dame & Mere, laquelle nous laissons Regente en nostre
Royaume, auec Guillaume Archeuesque de Reims
nostre tres-cher, & tres-fidele oncle, assignent certain iour
à Paris tous les quatre mois, où ils oyent les plaintes de nos
suiets, & leur faire droit sur icelle, selon l’honeur de
Dieu, & l’vtilité de nostre Royaume. Durant ce long
& penible voyage de Philippes, la Reyne gouuerna la
France auec vne douceur si charmante, qu’elle sembloit
luy donner la Souueraineté des cœurs & des esprits
aussi-bien que sa qualité luy donnoit l’Empire
sur les corps de ses sujets. Le contentement public ne
fut troublé que de l’absence de Philippes, & de la maladie
de son fils. Il est remarquable qu’ils furent tous
deux malades en mesme temps, & comme si la sympathie