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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


Princes, ne dit pas vn seul mot des cruautez ny des
fourbes, des amours, ny des impietez que l’on impute
à l’vne des grandes Reynes que nous ayons eu en
France, de puis la naissance de cette Monarchie. C’est
donc à tort qu’on la charge de la mort de Gozon
Maire du Palais de son mari, qu’on dit auoir esté
empoisonné par elle, puisque les autheurs asseurent
qu’il fut tué dans vn iuste combat. En vain on la blasme
de son Mariage auec Merouée qu’elle fit auec dispense,
& pour nuire à son ennemy par son propre fils,
C’est iniustement qu’on l’accuse de la mort de Guintrion
à la cour de Theodebert, où elle ne fit iamais
aucun seiour. Pour ce qui regarde la diuision des
deux Freres ses enfans, ce fut l’ambition de l’vn & l’auarice
de l’autre qui fut cause de leur rupture plustost
que l’artifice ou la simplicité de leur mere. Il est
aussi faux qu’elle aye fait mourir par poison Thierri
son petit-fils, puisque l’histoire nous asseure qu’il fut
tué d’vn coup de Tonnerre. L’autorité d’Aymoin est
reprochable en ce fait, pour ce qu’il se declare en tout
rencontre l’ennemi passionné de Brunchaut ; & l’Abbé
Ionas est aussi peu croyable, lors-qu’il luy attribue
la mort de Theodebert, comme lors qu’il luy impute
l’exil de S. Colomban qu’elle honnora toute sa vie.
Adioustés que le supplice de Brunchaut ioint à vne
mort si indigne d’vne Reyne, ne passe que pour vne
fable dans la creance des esprits les plus iudicieux &
les mieux versés dans l’histoire ; outre que toute cette
feinte de la trahison de Varnier, ne fut qu’vne fourbe
pour opprimer l’innocence de Brunehaut, & rauir à