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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


son Royaume à Simon Abbé de S. Denys, & à Simon
de Clermont Seigneur de Neesle. Ie ne parle point
icy de Charles le Gros Empereur, ny de Eudes Comte
de Paris, lesquels estans appellés par les Estats Generaux
au Gouuernement de l’Estat, ils ont eu plustost
en France le Titre de Roys que la qualité de Regens.
Ie ne veux point parler non plus de l’entreprise
de Raoül Duc de Bourgogne, ny de Hebert Comte
de Vermandois durant la prison du mesme Roy
Charles le Simple, pour ce qu’il les faut tenir plustost
pour des iniustes vsurpateurs du Royaume, que pour
des Regens veritables, ou pour des fideles Ministres
de l’Estat. Ie ne mets point aussi au rang des Regens
legitimes Henry V. Roy d’Angleterre, lequel par le
Testament de Charles VI. fut declaré Regent du
Royaume, & heritier presomptif de la Couronne, au
preiudice de Charles VII. son legitime successeur,
& veritable Regent par le droict de sa Naissance.
 
La IV. Remarque est que les Reynes ont esté ordinairement
preferées en ce choix, à tous les Princes
du Sang, & aux autres Seigneurs Ecclesiastiques ou
seculiers, par cette mesme raison, que l’on ne peut
pas craindre qu’elles vsurpent la Couronne à la succession
de laquelle elles sont incapables par la Loy
fondamentale de cette Monarchie ; & que d’ailleurs
la nature leur donne vn droict inuiolable à la Tutele
de leurs enfans, ou à la conduite de leurs ieunes freres.
Ainsi nous trouuons dans nostre Histoire vn nombre
beaucoup plus grand de REYNES REGENTES que de
Princes du Sang, & d’autres Seigneurs qui ayent gouuerné